Agroforesterie et Sols Vivants en Viticulture

Le réseau de fermes : 

La démarche 

Rencontres collectives sur ferme

Des rencontres collectives sont organisées dans les fermes du groupement afin de favoriser les échanges  sur les pratiques entre pairs. 2 à 3 “visites bout de champs” par an sont ainsi organisées entre mi-octobre et mi-avril dans les fermes du groupement. Elles permettent d’échanger directement sur les parcelles des expériences de couverts végétaux et de plantations agroforestières.

En plus de ces visites bout de champ, 1 rencontre en salle à l’automne permet de faire collectivement le bilan de la campagne viticole passée, de présenter les résultats des essais et suivis et d’identifier les sujets à traiter pendant les rencontres de l’année à venir. Au début du printemps, 1 dernière rencontre en salle permet de clôturer la saison des rencontres du groupement, de présenter les résultats partiels des suivis réalisés et de préparer la saison de rencontres prochaine.

3 Groupe d’Expérimentation et de Recherche : Développement et Actions Locales. 

Co-conception d’expérimentation à la ferme

En parallèle des rencontres collectives, les fermes du groupement sont accompagnées à la mise en place d’essais sur ferme. « L’innovation se construit sur le terrain, par les essais et les erreurs des praticiens cherchant à améliorer leur pratique ou à résoudre des problèmes » (Gasselin et Lavigne Delville, 2010). C’est dans cette approche de la Recherche-Action-Participative que s’inscrit la démarche menée par l’ADAF.

L’accompagnement individuel mené avec les agriculteurs et agricultrices vise à tester des améliorations et/ou des innovations de pratiques agricoles. Ces dernières sont co-conçues et mises en place avec l’implication des agriculteurs et agricultrices tout au long de la démarche, en prenant en compte le contexte de chaque ferme et avec une approche systémique. 

Ainsi, la co-construction d’expérimentation à la ferme permet de rassembler les savoirs des praticien·ne·s et des technicien·ne·s, pour produire des connaissances pour l’action, qui répondent à des problématiques de terrain. Elle est adaptée à un contexte de transition agroécologique, en permettant d’innover sans paramètres contrôlés, et en prenant en compte le caractère complexe des agroécosystèmes.

Les fermes du groupement

Les fermes du groupement représentent une diversité de systèmes en termes de surface, de localisation géographique et de conditions pédo-climatiques. Ainsi, les surfaces des fermes varient entre 3,5 et 32 ha de SAU. Au sein de ces SAU, les surfaces en viticulture varient entre 0,7 et 26 ha. Plus précisément, 7 fermes cultivent moins de 5 ha de vignes, 4 fermes cultivent entre 5 et 11 ha de vignes, et 3 fermes cultivent plus de 20 ha de vignes. Au niveau de la répartition géographique des fermes, nous pouvons distinguer un secteur sud de la vallée du Rhône, un secteur vallée de la Drôme et Diois, et un secteur nord de la vallée du Rhône. Une diversité de contextes climatiques est donc représentée (méditerranéen, méditerranéen dégradé, continental), et pédologiques (des sols sableux et acides sur les côteaux d’Ardèche au sols argilo-calcaires du sud Drôme).

Le groupement présente aussi une diversité de contextes de vinification avec 6 fermes en cave particulières et 6 fermes en cave coopérative. 12 fermes sur 14 sont labellisées AB. Bien que la viticulture est la production principale pour 13 fermes sur 14 au sein du groupement, 7 fermes diversifient leurs productions (arboriculture fruitière, élevage de ruminants, élevage de poules pondeuses, grandes cultures, PPAM).

Au niveau du parcours de viticultrices et viticulteurs du groupement, 9 installations font suite à des reconversions professionnelles. 8 sont non issu·e·s du milieu agricole et 6 se sont installé·e·s dans le cadre familial. 7 se sont installé·e·s il y a moins de 5 ans.